terça-feira, 27 de agosto de 2019

off diario in vino veritas

essa foto é uma imagem daquelas de cansaço de dizer to sem celular de ferias
mas amanha volto pro zap total pra organizaraquela resistenccia
contra a mafia do narciso
criar sujeito de potencia
ainda amo e essa é a luta
amor
saudade
oxente
ainda amo com a pexeira na mão
Kelly Saura Juliana Japiassú

M.,



Quand dans ta "réalité" dite matériel ou concret dans une certaine mesure il faut être "fonctionnel" ou rationnel, il faut manger, dormir, faire de sport, lire, écrire, parler et je ne sais pas combien d'activités on fait et dès fois plusieurs au même temps, tu es vite comme moi, tu le sais ce que je  veux dire...

Quand il faut être comme ça, où il y se retrouve le moment de totale "feel" (Madonna like a virgin hehe) ou passionnant, ou encore, sensible, cosmogoniques, mes mères Yemanja et Oxum, hihi, en fait c'est ça que je cherche maintenir comme quand j'étais un enfant terrible qui fuyait à la plage pour parler avec des êtres invisibles mais puissant, la puissance

j'aime bien la puissance, mais ce n'est pas hiérarchique, ma naïveté en fait c'est une masque pour donner l'opportunité de choix et de décision aux "autres", mais bon tout ça pour raconter mon récit de voyage à Sardaigne.

Avec Kelly, mon amie artiste, entrepreneuse, productrice, archi chouette, j'ai vécu la sensation d'y aller au monde de pirate de la sardaigne, tout au contraire dans la réalité actuelle, les super riches avec ses voitures de merde ferrari et porsche

et, pour lancer cette confession je t'avoue, au côté de ses mésaventures anthropologiques de riches (il y avait même le bateau de l'homme plus riche du monde ! )  il y avait aussi une copine à Kelly, la pauvre je ne vais même pas donner son prénom, parce que c'est pas le cas de l'exposer...

Elle a 43 ans, père suicidé quand elle était petite, la plus jeune qui avait toujours une protection de classe moyenne (ça veut dire beaucoup au Brésil), les premiers jours je laissé qu'elle décide pour tout... parce qu'elle n'a pas "d'argent" et des habitudes on dirait plutôt difficiles, danseuse professionnelle, elle fait beaucoup beaucoup beaucoup de sport, ne mange pas souvent et ne fait pas la fête, une situation idéale pour s'entraîner avec la vie, j'ai cru que c'était ça, mais finalement au bout de trois jours, franchement, je me suis dit pour quoi cette détachement si radicale ? pour quoi tu dois accepter ce mode de vie - au moins au premier degré si compliqué si souffrante?

le déclencheur c'était le moment que j'ai décidé (j'ai appris l'initiative finalement) de prendre du stop, putain plus de 2 heures de marche pour passer 1h et demie dans la plage (archi belle sauvage, on se baigné nudes et tout), j'ai décidé que le retour on pourrait prendre du stop.

Ok le premier mec, il nous a laissé bien dans la route.

Le deuxième avait une route différent mais avant de partir il a proposé faire du "sexe orale" en échange du stop.

pour moi c'est plus une fois une routine (peut-être ça vient de cette habitude le fait que j'arrive à imaginer et présentifier d'autres réalités, comme le poéte Fernando Pessoa? Ou encore quelqu'un de philosophe ? oh j'ai vraiment senti les pirates de la sardaigne, dans sommes au milieu d'un chien de monde (mundo cão) ou comme le film https://en.wikipedia.org/wiki/Dog_Day_Afternoon

elle a complétement mal a pris, genre des personnes qui sont "super sensibles" qui n'ont pas cette ambivalence entre sensibilité et sociabilité, silence et action, force de "soutenir" un affect sans tomber enfin je ne sais pas expliqué, (on peut développer cette question hors de notre rencontre) elle est effectivement de quelqu'un de très seule et têtue (comme moi).

Touché, l'identification directe. Bref, au bout du troisième jour c'était moi qui a pété un câble, et même en français ! hihihi j'ai cris "c'est suffit!"

c'était la dernière soirée mais quand même j'ai montré que je ne suis pas si soumise à ces formes de vie, à mon avis et qu'à mon avis, dépressive, autosaboteur, négative (dans le sens même péjorative) et surtout triste, à la Spinoza.

je ne sais pas quoi dire, c'est juste que pour moi c'était plus une fois des moments difficiles (j'ai perdu mon visa et cassé le portable, je ne la culpabilise pas, mais je me sens un peu influençable avec les gens que sont de mon côté, et j'essaie justement maintenir une certaine distance protectrice...)

bref, si c'est de la folie esquizo analytique hehe, je n'avoue pas pour la possibilité de vérité, mais de sensibilité, cette moeuf m'as touché pour l'état de souffrance que l'être humaine peut avoir...

finalement à force du temps on s'habitue à vivre dans les pires conditions, c'est notre caractère "unique" l'adaptation.

et même dès fois tu croise des gens super et il faut simplement percevoir qu'on ne peut pas créer des relations avec "tout" le monde, que le corps est limité à un espace de chair et des affects-forces... je me prépare par cinq jours d'événements sur le Brésil et il faut que je sois forte, pour ne pas tomber dans la tristesse de la fin du monde, que c'est le cas réel, M., mon pays est en train d'être détruite, et je peux pleurer en n'importe quelle moment je peux devenir finalement une comedienne

et tu me manques, ta intelligence, ta sensibilité, tes intuitions, je ne sais pas si c'est parce que mes projets ne sont jamais faites toutes seules, qu'il y a le besoin et n'a pas de soucis, qui nous sommes faites pour être ensemble, peut-être communale tribale que ce soit des souvenirs perdues de l'époque rupestre maritime, et dans la réalité du boulot tu me lis si tu veux, je vais t'envoyer un article court sur Grada Kilomba (il faut que tu la lise, absolument et c'est court et dans les verveines des bell hooks et angela davis et fanon, elle est une déesse, quand tu la vois tu vois une déesse oh putain, elle guéri avec le regard et son récit, l'amour qui est politique, mais sans hiérarchie, et c'est pour ça justement)

mes recherches sur la Vénus dans ce chaos totale vont très bien je hâte de pouvoir discuter avec toi, or je suis revenue sur l'origine du monde, je veux dire, l'origine de la conscience de soi et de l'autre, quand une femme a vue sa image sur le reflet du soleil dans la cave et qui n'a pas pue oublié dans les rêves et dans la routine, qui elle existait, tant fort qu'elle a fait une sculpture (la Vénus de Willendorf) mais en tout cas ce que je veux dire c'est que partout la conscience peut arriver comme un flash ou insight ou épiphanie et qu'il y un monde de gens qui ne pense pas, qui ne pratique pas la pensée qui vit comme des rôbos ou frankstein et c'est pas grave, il faut se détacher du délire de sauver le monde, il faut résister surtout, enfin je ne sais pas c'est une confession des pistes... comment parler de la relation quotidienne quand il y tant de degrés ?

je vais finir cette lettre avec une franchise totale, unique et comme moi parrhésiaque
https://fr.wikipedia.org/wiki/Parrh%C3%A9sie

je t'aime, et à chaque fois qu'on va se voir sera comme la dernière fois, parce qu'on ne sait jamais

de mon côté quand je vais rencontrer un nouveau amour et je ne sais pas si j'arrive à organiser ma vie de façon non monogame avec un désir de corps d'accoucher et un envie de vie réel avec l'amour, quelqu'un ou une qui est là.

hehe et on peut rigoler aussi, de mes bêtises philosophiques, j'espère avec l'axé, tutti respectueux et sexy, un sinnlichkeit, une confession secrète